Les Bijoux

 Les bijoux Palmaccio furent longtemps en hibernation. 

c'est un accessoire qui a toujours eu une importance. Je les bricolais il y a un siècle, sans complexes mais avec beaucoup d'enthousiasme, avec des boutons anciens. Colle, montage aléatoires et soudures improbables pour des résultats tape à l'oeil. Et une vente à la sauvette dès que je croisais une personne excentrique dans les rues de Marseille.

Mon frère commis commercial d'office auprès de ses copines mit rapidement un terme à sa carrière non désirée, et c'est en m'y collant moi même que je fis  une de mes plus importantes rencontres professionnelles.

J'avais en effet mis mon dévolu , dans la cour de la Vieille charité, sur une Dame vêtue d'étoffes lumineuses, avec aux mains d'énormes bagouzes en pierres. Elle ne pouvait selon moi résister à mes propositions. C'est avec beaucoup d'amusement, qu'elle découvrit du bout des doigts mes merveilles, car elle était aveugle .

Au fil de la discussion, je lui racontais mes envies de création, ma profonde déception d'une école de mode dans laquelle je n'avais trouvé ni ma place, ni d'intérêt pour ce qui était enseigné, voire une légèreté sur le contenu de la formation. Cela tombait à pic, cette Dame était Geneviève Sevin Doering, costumière de talent, qui dû arrêter sa carrière avec la progression de sa cécité. Ainsi commencèrent mes cours personnels avec elle, avec la chance d'apprendre sa technique de coupe en un seul morceau, le goût pour le travail de recherche et la discipline d'aller plus loin que le simple résultat visuel.

S'ensuivit des retrouvailles textiles qui mirent fin au bricolage, trop longues à raconter. Puis Paris, puis toute une aventure qui me conduisit dans ma boutique atelier, rue Commines.

quelques décennies plus tard, me revoici avec mes vieux démons : une envie d'accessoiriser mes vêtements et surtout de mettre au point un modèle de robe avec un bijoux intégré. Ce coup ci, j'allais chercher le bon matériel, la bonne usine de dorure, et les bons outils. 

Les robes, puis les corsages , arrivèrent en boutique

Puis les bijoux de corps, les boucles d'oreille, toute une palette d'accessoires.

mes préférés étant le recycle d'éléments anciens, nettoyés et redorés à l'or fin., l'équilibre de l'asymétrie.

les derniers bijoux sont issus de ma collaboration avec l'artiste Katia Del, qui a brodé les chutes de cuir de mes blousons signatures avec des perles de roccailles, upcyclees elles aussi.

voici quelques clichés de tout ce bazar.

Le plus important étant pour moi de faire de la jolie fantaisie de qualité. Et d'y garder du plaisir.




 

 

 
 


                   Le tout en laiton, doré à l'or fin 24 carats et patiné vieil or. Fabrication Française.